Une belle jeune femme kabyle, infirmière de son état, aurait été l’inspiratrice de la fameuse chanteuse « Zrigh zzin di Michelet » (J’ai vu une beauté à Michelet) de l’un des doyens de la chanson kabyle, Akli Yahiatène.
En effet, à en croire des témoignages de l’entourage de l’artiste, l’histoire (ou, si vous voulez, la légende) remonte au début des années soixante (63 ou 64) quand le jeune Akli, déjà une vedette de la chanson kabyle à l’époque, était invité à se produire à l’hôpital de Michelet au profit des malades, en compagnie d’une pléiade de chanteurs kabyles dont Cheikh Noureddine. Ce jour-là, Yahiatène arrivait d’Alger.
Tout beau et élégant, son regard fut attiré par une jeune et ravissante infirmière dont il tomba soudainement amoureux. L’image de la belle jeune femme kabyle ne le quittait plus, il ne pensait qu’à elle ; elle devint sa raison de vivre. Comme il ne pouvait pas déclarer sa flamme à la belle créature étant donné les interdits de l’époque, il prit son mandole et -comme tout chanteur kabyle qui ses respecte !(lol)- s’exprima au travers de la chanson. C’est ainsi qu’est née « Zrigh zzin di Michelet », une chanson qui rencontra un succès époustouflant mais qui lui valut aussi beaucoup de diatribes tant le sujet de l’amour de la liberté de la femme était tabou au plus haut point.
Karim Kherbouche