Ravi aux siens à la fleur de l’âge en ce maudit jeudi 29 septembre 1994, lâchement assassiné par des terroristes barbares en sortant d’un café de son quartier de Gambetta (Oran), Cheb Hasni soufflerait sa 42ème bougie ce 1er février.
Assassiné à l’âge de 26 ans, Hasni Chakroun de son vrai nom a laissé une œuvre atemporelle et immense. Sa vie semble trop courte comparativement à son riche et immortel répertoire. Il demeure plus que jamais vivant dans les cœurs des millions d’algériens de toutes les générations.
Inventif et prolifique, le rossignol du raï comme on le surnommait, a su vite gagner les cœurs des jeunes et leur donner de l’espoir au moment où le pays était en proie aux plus graves dérives de son histoire récente.
Fils de l’Algérie profonde, Hasni était plus populaire que tout parti ou mouvement politique de l’époque. Il chantait merveilleusement l’amour, il prêchait l’espoir et la tolérance, il avait une adorable voix, beaucoup de sincérité et de spontanéité, la parole facile pour dire ses sentiments, tous les jeunes se retrouvaient et continuent de se retrouver dans ses chansons.
Cheb Hasni laisse derrière lui plus de quatre cents titres enregistrés en six ans et surtout des millions de fans à travers le monde. Un de ses derniers tubes, El Visa, a dépassé les 250 000 exemplaires et son dernier concert algérois avait rassemblé plus de 150.000 spectateurs.
Des milliers de fans effondrés ont assisté à ses funérailles et l’ont accompagné à sa dernière demeure, au cimetière Aïn Beïda d’Oran. Depuis, c’est une seconde vie que Cheb Hasni a entamé, celle de ses chansons, porteuses d’espoir et de révolte de toute une jeunesse.
Karim Kherbouche