L’heure n’est plus aux tergiversations, mais aux actions. Le parti de Saïd Sadi a déposé, hier, une demande d’autorisation pour l’organisation d’une marche populaire le 18 janvier à Alger.
L’itinéraire choisi va de la place du 1er Mai jusqu’à l’APN. L’objectif est de permettre aux Algériens d’exprimer pacifiquement leurs inquiétudes et leurs revendications et ce, dans un cadre concerté. Une telle démarche, de l’avis du RCD, vise à aboutir à la mise en œuvre d’une phase de transition permettant au peuple algérien de décider librement de son destin.
Tout en dénonçant le sort réservé aux émeutiers, le RCD pense que les sanctions qui s’abattent sur les jeunes manifestants sont, en dépit des violences qu’ils ont pu commettre, une manœuvre injuste et dilatoire. La conjoncture actuelle appelle d’autres décisions que le recours à un juridisme fallacieux. Le parti de Saïd Sadi estime que face à la révolte, le pouvoir algérien s’enfonce dans l’irresponsabilité en se réfugiant dans le mépris et la répression d’une jeunesse exaspérée.
Devant cette impasse, le RCD invite l’ensemble des forces patriotiques, toutes sensibilités confondues, à demeurer mobilisées pour déjouer les provocations et la désinformation.
Le RCD a instruit ses structures régionales pour nouer des contacts avec l’ensemble des forces politiques et sociales acquises à l’avènement d’un Etat de droit afin d’initier toute action en faveur d’une prise en charge des revendications citoyennes, notamment la libérations de tous les détenus.
L’heure, de l’avis du RCD, n’est pas aux spéculations partisanes : «Il est encore temps de sauver l’Algérie du chaos par un engagement citoyen à la mesure des enjeux. Nos aînés ont libéré la terre algérienne d’un ordre politique anachronique pour lui substituer un Etat démocratique et social. Le devoir de tout Algérien est d’honorer ce sacrifice et cette promesse», souligne le RCD. Le parti Ahd 54 et l’Alliance nationale républicaine (ANR) ont également réagi en qualifiant la situation qui sévit dans le pays de «préoccupante». Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54, revendique une élection présidentielle anticipée.