Réussite incontestable de la soirée Idir et Calle coco, samedi, 10 juillet. And Liguay, association organisatrice, jouait gros. Organiser un concert gratuit avec une tête d'affiche aussi reconnue qu'Idir, c'est parier sur l'avenir. Certes, la renommée du chanteur est là, mais... la météo, la concurrence, les préventions contre la gratuité, tous ces facteurs pouvaient jouer contre les organisateurs. Il n'en a rien été. Une place de la Vabre bondée elle est grande cette place, pourtant, une atmosphère zen, fraternelle.
Les rythmes latino avaient donné le la et Idir n'a fait que renforcer les choses. La beauté des chansons, la richesse des textes, le sentiment de confraternité que l'artiste cultive, le temps estival aussi, autant d'éléments qui ont fait de cette soirée un moment de grâce.
Ah, l'hommage à Brassens et Les trompettes de la renommée en kabyle ! De la beauté pure. Et La maison bleue de Maxime le Forestier dans les deux langues ! L'orientalisation des orchestrations, loin de nuire aux originaux, apporte un plus. Ce n'est pas de l'exotisme, mais bien l'évidence que l'universalité de la culture existe, les spectateurs du concert de Mad in Sauve samedi l'ont rencontrée.