Né le 25 février 1936 à Ouzellaguène, fils d'un instituteur de la sévère école normale française et d'une mère analphabète qui ne connait que les poèmes et chants kabyles. Etudes secondaires à Sétif où il voit de prés l'horreur et la mort lors des événements de 1945. En 1957, il rencontre l'écrivain Mouloud Mammeri ! Début d'une longue amitié. Après un passage à l'IDHEC (Institut des hautes des Etudes Cinématographiques) en 1960. Bouguermouh réalise des émissions de variétés pour la télévision, RTF, à Cognacq Jay.
En 1963, il retourne au pays et participe à la création du CNCA (Centre National Cinématographique Algérien). Il en est exclu en 1964, à cause de ses idées. En 1965, sur un texte de Malek Haddad, il tourne "Comme une âme", un moyen métrage en berbère. Le film est refusé par le ministère qui en exige une version arabe. Il part alors pour Paris où, il post-synchronise le film en français: cela lui vaudra un deuxième licenciement, la confiscation et la destruction des positifs et des négatifs. Le film ne sera jamais diffusé.
De 1965 à 1968, il réalise une série de documentaires de commande et prend contact avec les premiers intellectuels de la revendication berbère, Monsieur Hannouz, Taous Amrouche, Mouloud Mameri, Batouche Mouloud et Bessaoud Mohand Arab. Le réalisateur s'intéresse à un documentaire archéologique avant de tourner un autre moyen métrage "la grive", en 1967. Plusieurs fois primés, le film constitue selon les journalistes l'une des premières anthologies cinématographique algérienne. En 1968, il dépose "La colline oubliée" à la commission de censure. Dans une lettre d'intention, il précise que ce film ne peut se faire qu'en kabyle. Le projet est rejeté sans explication. Commence alors une langue traversée du désert au cours de laquelle, il collabore avec Mohamed Lakhdar Hamina dans "Chronique des années de braises", en 1973.
Il réalise successivement pour la télévision "les oiseaux de l'été", en 1978 puis "Kahla oua beida", en 1980, grand succès populaire. En 1987, il tourne son premier long métrage en 35mm "Cri de pierre", plusieurs fois primé à l'étranger, mais très attaqué en Algérie. En 1989, on lui accorde enfin, l'autorisation de tourner en berbère "La colline oubliée" (1996).
À partir de la fin des années 60, il tourne plusieurs courts métrages et contribue par la réalisation d'un épisode au film collectif L'Enfer à dix ans (1968). Il travaille comme assistant réalisateur pour Lakhdar Hamina (sur Chronique des années de braise) et réalise deux longs métrages pour la RTA, Les Oiseaux de l'été (1978) et Noir et blanc / Kahla wa beida (1980). Longs métrages : Cri de pierre / Ourâkh al-hajar (1986), La Colline oubliée (1996).
FILMOGRAPHIE: