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Décidément, c’est dur pour un artiste d’être le fils d’une vedette, surtout si cette vedette était un grand chanteur poète et philosophe qui a atteint le summum de la perfection de la trempe de Lounis Ait Menguellet.
En effet, c’est le cas de Djaffar Ait Menguellet qui, en dépit de son merveilleux parcours, de ses oeuvres de haute facture et de sa sympathique personnalité, il demeure encore et toujours, aux yeux des médias et de l’opinion publique, le fils de Lounis.
Des dizaines d’articles parlent de lui comme « l’étoile montante de la chanson kabyle », « sur le chemin de papa »… Or, Djaffar n’est plus un débutant, un profane qui ne peut exister sans la présence de papa. De plus, il a avancé en âge quand même et il est lui-même papa aujourd’hui. Djaffar sait aujourd’hui voler de ses propres ailes et il le fait merveilleusement. Cela ne signifie pas qu’il n’a plus besoin de personne. Alors, de grâce, messieurs, cessons de dire de lui au futur ce qu’il est aujourd’hui.
Certes, Djaffar reconnaît lui-même que Lounis lui donne une petit coup de pouce (ce qui est tout à fait normal sachant que derrière tout grand artiste il y a une multitude de personnes; une star n’est en réalité que la partie immergée de l’iceberg) mais il faut reconnaître qu’il faut une bonne dose de talent pour réaliser un aussi joli travail artistique que celui de notre grand artiste romantique jusqu’aux bout des ongles qu’est Djaffar Ait Menguellet !
Karim Kherbouche