Ulaygher nerdja asirem Ma nesenned f’sber Amsedrar ur ihêkkem Ghas yeghra yezwer Afus n lbatel yettwalqem Lghella-s d ccer I lasel ssamsen udem Yeghma yejjundjer Jegren-tt s ddin d taârabt Tamurt n Lezzayer D ughuru! d ughuru! d ughuru!
D ungif ibubben tabburt Akken i wen-tedra Ma tghilem ad delqen i tasarutt Tesâam nniyya W’iâerden tacriht n tsekkurt Ur iqenneâ ara Ddwa-s ad ncerreg tamurt Ad nebrez tura Amar assen ay atma Ad tnaqel Lezzayer Seg ughuru! Seg ughuru ! Seg ughuru !
Maççi d yiwen i d-izedmen Yennsenta tuccar Ay amcum seg-negh yeffghen Yedja-d tisigar Di Lezzayer tagmatt tuden Tenter ur tettnekkar Ssus irebba acciwen Ad yeni idurar Iâettel ad d-yejbu liser Ara tt-ifersen Seg ughuru! Seg ughuru ! Seg ughuru !
Xas yeqqed-agh laz d facal F ssber ur nettsennid Skud mazal tarwa n lehlal Ur s-nkennu I lqid Akken yebgha izellez uzaylal Ur nxellef abrid I yemmaren d tihêmmal Ur neffigh f ldjid S lasel d ssfa n leâqel Ss aa nezwi Lezzayer Seg ughuru! Seg ughuru! Seg ughuru!
| Il n’est pas d’espoir à guetter, En s’accotant sur la patience. Le montagnard ne verra pas son règne, Fût-il savant et esprit sagace. Sur la main de l’injustice les boutures sont faites, Sa récolte est tragédie. Ils ont Sali le visage de nos ancêtres, Ils est souillé, ranci. Ils ont peint à la chaux L’atroce de la religion et du panarabisme, Sur le visage de l’Algérie Imposture ! Imposture ! Imposture !
Comme dans le conte vous êtes portefaix : C’est là votre sort. Si vous pensez qu’ils vous ouvriront leur porte, Vous êtes bons à duper. Car celui qui, une fois, goûte à la chair de perdrix, N’en sera jamais rassasié. Que fassions de notre pays une partition : Tel est le remède ; ainsi nous l’épurerons Pour qu’enfin ce jour arrive, mes frères, Où l’Algérie se relève De l’imposture ! De l’imposture ! De l’imposture !
Ce ne fut pas seulement un qui l’a assaillie Et qui a planté ses griffes en nos chairs Le malfaisant qui décampe Nous lègue ses déchets. En Algérie la fraternité agonise, Elle ne se relèvera pas ; La vermine se répand Pour encorner nos montagnes. Elle tarde à venir, la prospérité Qui balaiera L’imposture ! L’imposture ! L’imposture !
Si la faim nous domine, que nous soyons fourbus, Nous refusons de nous accoter sur la patience. Tant que naîtront les enfants de la probité, Insurrection, pas de soumission aux jougs ! Quand nous serions plus encore ébranlés, Notre route restera inchangée. Que de sang a si longtemps coulé, Nous n’avons pas déchu de la dignité des nôtres, Par la noblesse de cœur, la probité et la sagesse, Nous sauverons l’Algérie De l’imposture ! De l’imposture ! De l’imposture !
In Lounes Matoub, Mon nom est combat. P. 190 Traduction de Yalla Seddiki |