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Les Abranis boycottent la scène algérienne et et s’attaquent au pouvoir !

J’ai décidé de boycotter la scène algérienne pour de multiples raisons. Je vous les résume en quelques points sans m’étaler :
-Le système politique monopolise et contrôle l’activité culturelle
-Les multimédias (presses, radios, télés,) sont aussi sous contrôle du pouvoir politique Ils n’assurent pas la promotion des événements culturels non sponsorisé par l’État. Occasionnellement, certains journalistes rédigent quelques lignes très approximatives relatant un événement, une fois déroulé. On dirait que nos journalistes sentent l’épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Frileux, ils s’autocensurent eux même. Le groupe Abranis est le plus ancien et le 1e groupe professionnel de Rock Music, à l’échelle de l’Afrique, mais curieusement aucun journaliste n’a osé le déclarer, pour quels raisons ? Trop Complexés ou timides !
La culture souffre de l’absence de salles de spectacles dignes de ce nom. L’incompétence, la médiocrité, l’amateurisme, les mensonges, les retards, les délais de payement élastiques et indéfinis sont caractéristiques de ces circuits d’organisation et production. Nous attendons en 2015, le cachet d’un gala de 2010. Les contrats, comme par hasard ne sont pas signés, par avance mais à la remise du cachet. Afin de réduire les possibilités de l’artiste de toute poursuite judiciaire vis-à-vis du cocontractant !
Un autre obstacle de taille est l’absence d’un distributeur de disques à l’échelle du pays (Type fnac). Cette réalité décourage nos artistes. Une telle structure serait capable d’exporter cette source de richesse culturelle, pour le pays, comme le font toutes les autres Nations. Il y a très peu de producteurs et de managers professionnels, Quant vous en formez un, il revient bredouille car il est mal reçu par les directeurs de centres culturels, qui exigent la présence de l’artiste lui-même,
Dans ce contexte compliqué, l’artiste doit être, à la fois, auteur, compositeur, interprète, producteur, manager, secrétaire, directeur de communication, directeur artistique, celui qui répond au téléphone, ….etc.
Je passe le problème du piratage, et de la mauvaise et obscure répartition des droits d’auteurs car ici n’est pas le sujet.
Les concerts, les galas, sont pour le système réservés pour le mois du ramadan. Seules les associations à but non lucratif essayent de bricoler des rencontres artistiques sans soutiens, ni moyens !
Je rends un hommage aux musiciens, pour leurs patiences et leurs courages. Car eux aussi sont touchés par ricochet, par tous ces problèmes rencontrés, par les artistes et chanteurs qu’ils accompagnent.
Ma grande gratitude va au merveilleux public algérien, enthousiaste et connaisseur. qui nous a toujours bien accueilli et encouragé à travers tout le territoire Algérien. Et, je m’en excuse auprès de ceux qui seraient déçus ou contrariés par ma décision de ne plus chanter sur scène en Algérie.
Mes résolutions : pour les concerts : c’est NON,
Pour les interviews presse écrite 10 000da/h
Pour les émissions Radios : 30 000 da/h
Pour les télés : 50 000da/h
Tarifs minimum conseillés, et j’invite tous les artistes Algériens à les pratiquer.
Car après tout, je défie quelconque de faire une radio ou une télé sans les artistes
Ce sont les médias qui ont besoin d’artistes et non le contraire, comme cela fonctionne actuellement.Karim Abranis
Alger le 14/10/2015

Tag(s) : #Actualité
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